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Quelle est l’origine de l’eau de Javel ?

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Si nous nous référons au site eaudejavel.fr, tenu par la Chambre syndicale nationale de l’eau de Javel, dans la section « Historique », nous pouvons lire que:

« l’eau de Javel tire son nom de l’ancien village de Javel (aujourd’hui quartier du 15ème arrondissement de Paris) où s’était créée, en 1784, une manufacture de produits chimiques, près du « moulin de Javelle ». Cette manufacture était la propriété, à l’origine, de nobles proches du Comte d’Artois, frère de Louis XVI et dirigée par Léonard Alban. Elle était destinée aux lavandières (blanchisseuses de l’époque) alors nombreuses sur les bords de Seine. La « javelle » du latin populaire gabella est un mot d’origine gauloise ; il désignait ce qu’on rassemble par poignées. Les lavandières, pendant le nettoyage du linge, le battait avec une poignée de branches, ce qui permettait d’extraire un maximum d’impuretés des textiles. »

Nous pouvons également citer le livre de Pierre Germa « Depuis quand ? Encyclopédie des origines des choses et de la vie quotidienne ». A l’entrée « Eau de Javel », vous pourrez lire que :

« ayant observé que les lavandières faisaient blanchir le linge en l’étendant sur les prés, le chimiste Berthollet réussit, en 1785, à obtenir le même résultat avec des solutions chlorées dosées en conséquence. Il baptisa aussitôt son produit « eau de Javel », du nom du village au bord la Seine qui se trouvait à l’époque hors les murs de Paris et où les lavandières qui s’y étaient installées étaient nombreuses. »

D’un point de vue chimique, dans le « Bulletin de l’union des physiciens », vous trouverez l’explication de la découverte et de l’action de la javel dans un document de Guy Durliat intitulé « L’eau de javel : sa chimie et son action biochimique » :

« C’est dans les années 1770 que le suédois Scheele découvre un gaz verdâtre par action de l’acide chlorhydrique sur le dioxyde de manganèse. Quarante ans plus tard les travaux de Gay-Lussac en France et de Davy en Angleterre montrent qu’il s’agit d’une nouvelle molécule : le dichlore (du grec chloros : vert). L’observation par Berthollet dans les années 1790 des propriétés décolorantes de ce gaz le conduit à préconiser son emploi en solution (c’est-à-dire sous forme d’eau de chlore) pour le blanchiment des textiles en remplacement de l’étendage sur pré, trop long et trop dépendant des conditions climatiques. »

Merci à InterroGe